Virus médiatique et Délire du marché

Les bourses mondiales font les montagnes russes,
Dans leur mouvement perpétuel aussi brusque qu’incompréhensible,
On alterne entre baisses et dégradations de notes,
Les nouvelles apocalyptiques se succèdent dans un cauchemard à rallonge.

Le système est-il enlisé dans la recherche du gain immédiat?
La crise est-elle financière, politique, sociale?
On ne sait même plus, pas le temps d’y penser,
Il faut survivre, avancer, « s’en sortir« ,
Par le haut si possible, par le bas c’est impensable!

Nous voici donc irradiés par un nuage médiatique,
Dans son mouvement continu il captive l’attention,
La radioactivité des mauvaises nouvelles s’étend et nous contamine,
Subrepticement, un virus – le pessimisme – colonise notre esprit,
Dans une succession d’événements qui nous dépassent.

C’est un cercle vicieux, Attention danger, celà peut tuer, il faut bien que ca s’arrête un jour!
Stefan Zweig en 1942 fut l’une des premières victimes médiatiques.
Echappé au Brésil, cet écrivain lumineux se laissa engloutir par l’image de l’ombre nazie,
Depuis, l’engloutissement par peur de l’ombre continue,
Saviez-vous par exemple que le nombre de suicides en Grèce a doublé en un an?

Devant cette situation dont tant le contrôle que la compréhension nous échappe,
Nous ne sommes que des spectateurs en direct de l’histoire,
Assis dans un confortable canapé qui n’est que l’aiguille de la seringue anesthésiante,
Nous sommes donc dans cette impuissance désolante,
Où l’on croit assister à l’écroulement de tout un système,
Sans pouvoir en mesurer ni l’ampleur ni les conséquences,
Familles qui perdent leur maison, Etats en faillite, et autres cataclysmes infâmes.

Dès lors puisque nous ne pouvons, ne comprenons, ni ne savons rien,
A quoi bon s’informer si ce n’est pour se faire mal?
Cette habitude d’information est une jouissance morbide
Dont la conséquence n’est que d’exciter un instinct de survie
Qui nous enserre autant qu’il nous dessert.
Cette dictature de l’instant morbide empêche de raisonner, comprendre, rêver,
De vivre en somme, oui c’est celà de Vivre!

Alors pourquoi poursuivre,
pourquoi ne pas changer,
Regarder ailleurs,
Faire autre chose,
Recommencer à vivre et donc à rêver!


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