Poésie à sants

Le quai d’une gare n’est jamais magnifique, et pourtant, il arrive quelquefois d’un simple détail pour transformer le cadre…
Je m’assieds sur un banc en attendant mon train vers un ailleurs à la fois lointain et proche,
J’entends un faible son ou plutôt un rythme à base de croche deux doubles..
Je lève la tête et voit en face, de l’autre du quai, deux filles et un garçon assis sur le banc d’en face…
La première sur la gauche est vêtue de noir jusque ses cheveux,
La seconde porte un manteau blanc,
Le troisième est vêtu de noir mais son jean est troué au niveau des genoux…
Bercé par le rythme, il pose doucement sa tête sur la fille vêtue de blanc,
Une épaule confortable, mais… Celle-ci se lève et laisse son manteau blanc !
Bien embêté par cet oreiller qui déménage, le garçon se déplace doucement sur l’autre siège, s’assied sur son manteau, puis demande à sa nouvelle voisine si elle peut rapprocher son épaule et pose la tête dessus.
Tam talata tam, le rythme le berce à nouveau et il sombre lorsque son ex voisine revient, lui demande son manteau et par vexée alors qu’il sombre à nouveau non sans se demander s’il ne devrait pas courir le chercher…
Le contraste est saisissant entre le non design utilitaire du quai de gare de sants avec ses lumières couleur néon, et la douce beauté de ces trois compères…


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