Faut-il boycotter le capitaine Phillips?

Cinéma: Capitaine Phillips
Cinéma: Capitaine Phillips

Depuis ce soir, Philips, ce ne sont plus seulement des télévisions et des ampoules basses consommations. C’est aussi une plongée de 2h14 dans un racisme débridé avec le film « Capitaine Phillips ».

Le capitaine Richard Phillips: Une histoire vraie

Issu d’une histoire vraie, le capitaine Richard Phillips est un homme d’une bonne cinquantaine d’années. Marié, il est inquiet pour l’avenir de ses deux fils, car la compétition pour trouver un travail aujourd’hui est beaucoup plus rude qu’à son époque. Et le monde beaucoup plus complexe.

Le capitaine Phillips est donc affrêté à une mission pour mener un porte-conteneur de 152 mètres contenant des vivres humanitaires au Kenya en passant le long des côtes somaliennes.

Pendant ce temps là, dans un village côtier de la Somalie, des mafieux obligent des pêcheurs reconvertis en pirates à prendre la mer et ramener un bateau.

Après son départ, le capitaine Phillips est informé par email de la présence de pirates dans cette zone. Son intuition le décide à renforcer la sécurité du navire et à lancer une simulation d’alerte juste avant la première attaque des pirates.

L’abordage du Maersk Alabama

Les pirates réussissent à aborder. Et soudain tout bascule…

Cela devient gênant quand on rentre dans l’affrontement entre noirs et blancs.
Cela devient révoltant lorsque les pirates noirs sont présentés comme méchants et stupides. Leur instinct animal prend le dessus dans les moments de tension, leurs yeux deviennent exorbités, ils fument et prennent de la drogue.
D’un autre côté, les blancs sont intelligents, civilisés et courageux. Victimes des pirates, ils cherchent à bien faire leur job pour sauver leur vie, leur bateau ainsi que les marchandises humanitaires.

Images vs Discours: Schizophrénie ou hypocrise?

Et c’est là que le bat blesse. Le discours montrant une réalité soi-disant complexe s’oppose à des images brutales et manichéenes. Cette schizophrénie engloutit le message en le rendant secondaire, et révèle la toute puissance des images qui nous renvoient en pleine gueule les pires clichés racistes, de ceux qui conditionnent l’esprit à garder une main sur son sac lorsqu’un noir ou un arabe vient demander sa route…

Je n’évoque pas les trois navires de l’armée américaine venus vaincre les quatre pirates armés d’AK47 et en sandales … Mais où donc était le sous-marin nucléaire?

Conclusion

Faut-il boycotter le capitaine Phillips, donc? Sans ambiguité oui, car les clichés véhiculés par le film sont à vomir!


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